Alexandra Louis

Egalité entre les femmes et les hommes, la priorité du quinquennat

À l'assemblée nationale

Egalité entre les femmes et les hommes, la priorité du quinquennat

08 Mars 2018

Le sondage Ipof du 23 février 2018, révèle que 58% des femmes disent avoir été victimes de comportements déplacés au travail, une femme sur 3 a déjà été agressée ou harcelée sexuellement au travail et 2 femmes sur 10 affirment avoir été victimes d’un viol. S’ajoute à cela qu’une femme est tuée tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. 

En matière d’égalité entre les femmes et les hommes, on parle souvent de la « règle des 20% » : 20% de tâches ménagères accomplies en plus par rapport aux hommes, 20% d’écart de salaires.

Ces chiffres sont la preuve du fameux plafond de verre, plafond invisible auquel se heurtent des femmes dans l’avancée de leur carrière ou dans l’accession à de hautes responsabilités. Résultat : seulement 7,64% de femmes dans les conseils d’administration des entreprises du CAC40.

Ces inégalités sociales, salariales, au travail, à la maison, dans la rue sont le résultat d’un consensus social tacite.

Ainsi, le combat juridique doit s’accompagner d’un changement de mentalité. Le combat est maintenant culturel. Il concerne tous les cercles de vie. Il s’agit de faire évoluer les mentalités et de faire changer les comportements. C’est pour cette raison qu’Emmanuel Macron a fait de l’égalité entre les hommes et les femmes la grande cause du quinquennat.

En quoi ce plan consiste ?

Ce plan s’articulera autour de trois priorités : l’éducation, l’accompagnement des victimes et l’arsenal répressif.

Les violences faites aux femmes sont une « honte nationale ». C’est d’abord la honte illégitime des victimes qui doit devenir celle des auteurs de violences. Nous devons tous nous sentir responsables. « C’est notre société toute entière qui est malade du sexisme » affirmait le Président de la République lors de son discours. Candidat, Emmanuel Macron avait déjà affirmé sa volonté que le féminisme soit reconnue par les femmes.

En matière de budget, 420 millions d’euros seront consacrés à l’égalité femmes-hommes car « c’est toute la société qu’il faut embarquer dans un combat culturel ».

Le Président de la République a aussi pointé du doigt les représentations de la femme véhiculées par certains médias, jeux vidéo, publicités.

  • Éducation :

- Un module d'enseignement consacré à la lutte contre le sexisme et le harcèlement à l’école sera créé.

- Les professionnels de la petite enfance seront formés pour lutter contre les représentations sexistes dès le plus jeune âge.

  • Accompagnement des victimes

-  Dès 2018, des unités spécialisées dans la prise en charge globale psychotraumatique des femmes victimes de violences seront mises en place dans les centres hospitaliers.

Ses soins seront pris en charge par la Sécurité sociale.

- Une cellule d'écoute sera mise en place dans les administrations pour le personnel victime de violence ou de harcèlement.

- Emmanuel Macron a promis pour les femmes françaises qui subissent l'excision « de traquer partout ceux pratiquant cette barbarie ».

- Les arrêts de bus à la demande seront davantage développés

  • Renforcement de l'arsenal répressif

Dans le cadre du projet de loi contre « les violences sexuelles et sexistes » qui doit être débattu en 2018 :

- Emmanuel Macron plaide pour fixer l'âge du consentement minimum à un acte sexuel à 15 ans. Il serait ainsi aligné sur celui de la majorité sexuelle.

- Un allongement du délai de prescription des crimes sexuels sur les mineurs devrait être mis en place. Ces derniers pourraient déposer une plainte jusqu'à 30 ans après leur majorité contre 20 ans actuellement.

- Un délit d'outrage sexiste punissant le harcèlement de rue sera créé. Cette amende pourra aller de 90 à 750 euros. Il s’agit de redéfinir le seuil de tolérance de la société par rapport au harcèlement de rue. Ce délit sera une des priorités de la future police de sécurité du quotidien.

- Dès le début de l’année, un signalement en ligne pour accueillir les plaintes sera créé. Ainsi, les victimes pourront échanger directement avec des policiers ou gendarmes formés, et ce 24h/24, 7 j/ 7.

- Le harcèlement au travail sera désormais une priorité de l'inspection du travail.

- Au sujet de la pornographie en ligne, les pouvoirs du CSA seront étendus aux contenus numériques comme les jeux vidéo ou sur Internet, le but étant de lutter contre la pornographie accessible aux enfants et autres contenus pouvant conduire à la violence contre les femmes.

- Pour le cyberharcèlement, des modifications législatives sont attendues dès 2018 pour poursuivre ceux qui agissent sur Internet pour harceler aux côtés d'une application numérique pour les victimes.

Cependant, les avancées en matière d’égalité entre les femmes et les hommes ne peuvent pas se limiter à la législation. C’est pourquoi Marlène Schiappa a organisé le Tour de France de l’égalité. Plus de 800 ateliers participatifs furent organisés partout en France sous la forme d’une grande consultation.

De plus, selon les chiffres communiqués par le Forum économique mondial, l’égalité professionnelle sera atteinte, au niveau mondial, en l’an 2234.  « La France doit reprendre une position de leader » a affirmé la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes sur RTL. Ainsi, un « task force public-privé » sera créé avec le Forum économique mondial.

Le combat touche aussi la sphère politique, comme le disait Olympes De Gouges dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : « La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ». Aujourd’hui 38,8% des députés sont des femmes, soit une hausse de 12,2 points de pourcentage par rapport à la législature, mais l’écart de représentation reste encore fort. Petit rappel : les femmes constituent 52% du corps électoral. 

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